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Libération

Madelin-Mégret: l'effet d'Aubagne. La «bienveillance» de dimanche, prélude à d'autres accords?

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publié le 30 mars 1999 à 0h21

Une précision d'Alain Madelin

A la suite de l'article «Madelin-Mégret: l'effet d'Aubagne» paru dans le numéro d'hier de Libération, nous avons reçu d'Alain Madelin la réaction suivante: «DL s'étonne de l'interprétation donnée par Libération aux résultats de la législative partielle d'Aubagne. La victoire de Bernard Deflesselles est avant tout la victoire d'un homme et d'un travail d'équipe sur le terrain. Elle est aussi, dans les circonstances de cette nouvelle élection, la traduction d'une volonté de sanction de la fraude communiste. Il va de soi que toutes les allégations tentant à imaginer quelques accords secrets entre DL et une partie quelconque du FN ou du FN-MN de Bruno Mégret relèvent de l'affabulation pure et simple.»

Aubagne, premier fruit des accointances Madelin-Mégret? Si la chute, dimanche, de la neuvième circonscription des Bouches-du-Rhône dans l'escarcelle de Démocratie libérale tient d'abord à la fraude reprochée au sortant communiste lors du scrutin de septembre dernier, le coup de main mégrétiste n'a pas été inutile à la victoire de Bernard Deflesselles (DL). Engagé dans une lutte sans merci avec Jean-Marie Le Pen, Bruno Mégret a curieusement choisi de ne pas présenter de candidat dans cette circonscription. Au lendemain du premier tour, il a même appelé ses partisans à «faire barrage au communiste stalinien et fraudeur» en votant Deflesselles. En contrepartie, le candidat madeliniste s'est bien gardé de froisser l'électorat frontiste. Et Mégret a pu saluer