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Libération

Les quadras durs du cercle anti-Pacs. La jeune garde de droite bouscule ses aînés pour percer.

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publié le 31 mars 1999 à 23h57

Ils n'aiment pas trop qu'on leur rappelle cette effusion de leur

«jeunesse»: le vendredi 9 octobre, quand le Pacs a été rejeté à l'Assemblée nationale, ils ont revêtu dans l'hémicycle les tee-shirts «Pacs out» confectionnés par des associations catholiques et se sont mis à danser devant les caméras. Trois «jeunes» députés de droite, pleins d'espoir en eux-mêmes: Henri Plagnol (UDF, Val-de-Marne, 38 ans), Dominique Dord (DL, Savoie, 40 ans), Renaud Dutreil (DL passé à l'UDF, Aisne, 38 ans); trois chevilles de «la génération montante des refondateurs». «Ces quelques minutes à la télé les scotcheront à cette image caricaturale», analysait alors Pierre Albertini (UDF, Seine-Maritime, 55 ans). «Ils sont un peu raides, un peu traditionnels, ils veulent prendre le contre-pied des valeurs de 68», ajoute Jean-François Mattéi (DL, Bouches-du-Rhône). «Le Pacs est une occasion pour eux de se faire les dents. Mais ils vont se les casser», pronostiquait un proche de Madelin, «car, dans le fond, ils n'ont d'autre programme que de prendre nos places».

Seconde bataille. Lors de la première lecture, Christine Boutin leur avait volé la vedette. Renaud Dutreil, cloué à l'hôpital, n'avait pu donner sa vraie mesure. Mais Dominique Dord, qui se définit comme un «modeste provincial même pas énarque», et Henri Plagnol, dont personne ne peut ignorer le passage à Normale sup, ont été reconduits par leurs groupes respectifs pour mener la seconde bataille du Pacs. Plagnol espère bien en tirer des bénéfice