L'Assemblée nationale a commencé hier l'examen de la proposition sur
le Pacs, en deuxième lecture. Nicole Catala (Paris), chargée par le RPR de défendre l'exception d'irrecevabilité, n'a pu rééditer le coup du 9 octobre où cette motion de procédure avait été adoptée par l'opposition, majoritaire dans l'hémicycle. La famille, celle issue du mariage, est «le premier cercle où l'on vient en aide à celui qui est gravement malade» ou «aux petits enfants qui galèrent», a-t-elle plaidé. «Le Pacs constitue pour la famille une menace grave, voire mortelle.» Répétitions. Un rien lasse, Elisabeth Guigou avait ouvert la séance par ces mots: «Combien de fois faudra-t-il répéter que le Pacs est neutre vis-à-vis de la famille et du mariage?» Autant de fois que la droite prendra la parole jusqu'à demain, 1er avril, puisque plusieurs centaines d'amendements, déposés notamment par Thierry Mariani (RPR Vaucluse), reviennent sur l'adoption, les enfants, etc.
Huées. Nicole Catala a poursuivi sous les huées de la gauche, sûre d'elle cette fois: «Le Pacs ignore délibérément l'éventuelle survenance d'enfants.» «Ce n'est pas un cours intéressant», a tranché Christian Paul (PS, Nièvre). La ministre de la Justice s'est moquée: «Je n'ai décidément pas le courage d'interdire le divorce et de rendre obligatoire le mariage avant de concevoir des enfants.» Henri Plagnol (UDF, Val-de-Marne) s'est appuyé sur l'«arrogance» de la ministre qui a «persévéré dans la voie du Pacs tout en déclarant l'avoir modifié»