Menu
Libération

Contre le Pacs, la droite fait du recyclage. Les arguments en deuxième lecture reprennent ceux de 1998.

Article réservé aux abonnés
publié le 1er avril 1999 à 0h32

Thierry Mariani tire le juste constat à 17h45, hier: «La deuxième

lecture commence à ressembler à la première. Nous posons de vrais problèmes et vous ne voulez pas répondre.» Le député RPR du Vaucluse s'énerve: «Je poserai cette question autant de fois qu'il le faudra.» ça augure mal du fragile accord passé entre les groupes pour en finir, avant les obsèques de Michel Crépeau, aujourd'hui à La Rochelle. «Bigamie», «contre le mariage». Au deuxième jour du débat en seconde lecture, l'ambiance a viré. La droite, découragée, désunie sur la question du concubinage, a repris du punch. Mariani vient de défendre l'un de ses deux cents amendements: rebaptiser la proposition de loi en «du concupacsage». «Car on pourra être pacsé avec une personne et vivre en concubinage avec une autre.» Le rapporteur Jean-Pierre Michel (MDC) lui fait remarquer qu'il a oublié un amendement qui s'intitulerait «du concumariage», «car on peut être marié et vivre en concubinage avec une autre personne, oui oui, il y a eu des exemples en haut lieu».

Et c'est reparti, comme l'an dernier. Charles Amédée de Courson (UDF, Marne) se lance dans son exercice favori: les comparatifs fiscaux. «Votre système est pire que la bigamie, ça sera l'hétérohomogamie car on pourra même être dans un Pacs hétérosexuel et un concubinage homosexuel.» Un «c'est pour ça que vous préférez rester célibataire» fuse des bancs communistes. Jean-Pierre Michel se fâche: «Eh bien oui, ce n'est pas le fin du fin, ce n'est pas très moral, mai