Strasbourg, de notre correspondante.
C'est plus convenu que La Hague, mais ça reste très tendance. Tout candidat en campagne pour les élections européennes du 13 juin s'arrête à Strasbourg, capitale européenne de la France. A droite, surtout. Jeudi dernier, Philippe Séguin et Alain Madelin y avaient promené leur couple orageux. Mardi, c'était Charles Pasqua. La veille, Anne-Marie Idrac, ambassadrice de François Bayrou, était venue marquer le territoire de son patron.
Le décor Une fois débarqué en Alsace, reste à le faire savoir. Inutile de prévoir un grand meeting, il est encore trop tôt les grandes réunions sont planifiées pour la fin de la campagne. Il faut donc chercher autre chose.
Premier ingrédient, trouver des jeunes. Parce que les jeunes, c'est l'avenir; l'avenir, c'est l'Europe, et réciproquement. Les jeunes, vus de droite, sont essentiellement des étudiants, de préférence issus d'écoles de commerce et de gestion (Séguin-Madelin, Anne-Marie Idrac), voire de Sciences po (Charles Pasqua). Avoir un ou deux Allemands qui étudient en France peut être un atout. Les autres sont étrangement absents.
Deuxième ingrédient, la halte dans une winstub (bar à vins) alsacienne. Celle-ci présente un double avantage: être vite bondée, même quand le public ne compte que le pré carré des militants chevronnés; donner des gages d'intégration dans une ville où, une fois élu, l'eurodéputé est censé séjourner une semaine par mois.
Troisième ingrédient, enfin: la promenade en bateau, avec accu