«Les municipales ne sont évidemment pas à l'ordre du jour», assure
Philippe Séguin dans une lettre aux militants parisiens rendue publique vendredi par Jean Tiberi. Et pourtant!
Le dernier chic parisien, c'est bien d'être candidat virtuel aux municipales de 2001 dans la capitale. Depuis quelques mois, la liste des noms s'allonge: Balladur, Madelin, Tiberi, Panafieu, Sarkozy, Douste-Blazy et même Séguin, à droite; Strauss-Kahn, Hollande, Kouchner, Vaillant, Sarre, Delanoë, Charzat à gauche. Ce trop-plein d'ambitions résulte de l'incapacité des deux camps à faire émerger un leader susceptible de les rassembler pour la bataille municipale. Et comme la politique a horreur du vide" Les incertitudes actuelles ne manquent pas d'attiser les haines et d'accélérer la guerre des clans, à gauche comme à droite. Il y a, par exemple, le maire sortant, Jean Tiberi (RPR), engagé dans un combat total pour briguer un nouveau mandat. Depuis son bureau, il a prévenu un de ses visiteurs: «Si on me contraint à partir par la force, je laisserai les murs de l'Hôtel de Ville rouge vif.» Il y a aussi ce socialiste, qui confie à propos de la rivalité entre responsables PS parisiens: «Les rancoeurs sont telles chez nous que les idées ne sont plus interprétées à l'aune de leur portée mais de qui les porte. C'est le tropisme du Congrès de Rennes, où on préfère le suicide à la polarisation sur un homme.»
Terrassé. A la mi-mars, un sondage Ifop publié par le Journal du dimanche a fait grimper la température.