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Pasqua et Villiers tardent à conclure.Une liste commune aux européennes reste envisagée.

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publié le 3 avril 1999 à 0h34

Pas de deux, pas de clerc. Pique et repique. Sur fond de dépit

amoureux, Charles Pasqua et Philippe de Villiers se demandent toujours s'ils doivent pacser aux prochaines européennes. Pour l'instant, chacun fait encore liste à part. Le 25 mars, l'ancien ministre de l'Intérieur inaugure ses locaux de campagne à Neuilly. Une grosse boum sur fond de biguine. «Laissons du temps au temps. Rien ne presse», se contente-t-il de dire à ceux qui l'interrogent sur ses relations avec le président du MPF. La rancune du vicomte est tenace. Mais s'estompe. Après avoir critiqué le départ en solo du sénateur des Hauts-de-Seine sur une ligne ni droite ni gauche, Villiers se contente de constater: «Chacun creuse son sillon. On n'est pas dans le même champ.»

Simple jeu de rôles, qui doit finir par une alliance, ou programmation d'un divorce annoncé? Rien n'est tranché. Les entourages sont partagés et continuent de débattre. «Mes relations avec Pasqua sont au point mort. Demandez pourquoi à William Abitbol», affirme Villiers, en accusant le président de Demain la France, bras droit du sénateur des Hauts-de-Seine, de pousser à la rupture. Deux lignes. Le député de Vendée l'a d'autant plus mauvaise qu'Abitbol l'a envoyé sur les roses. «Arrête de téléphoner, Philippe. Chaque fois que tu appelles, tu recules d'une place sur la liste», lui aurait-il dit, après que Villiers eut apostrophé Pasqua, le 6 janvier, avec son fameux: «Charles, il y aura toujours une soupe à la maison.» Dans l'entourage du sé