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Libération

Menace de boycott au FLNKS. Les indépendantistes kanaks dénoncent les modifications électorales.

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publié le 5 avril 1999 à 0h35

Pacifique Sud , de notre correspondante

«Ce n'est pas du bluff! Si le gouvernement ne trouve pas une solution, nous n'irons pas aux élections provinciales.» Richard Kaloi et les autres responsables indépendantistes du FLNKS ont estimé, samedi, qu'ils ne pouvaient accepter un accord de Nouméa devenu «bancal». Le coup a été porté le 15 mars, quand le Conseil constitutionnel a, en partie, déverrouillé le corps électoral calédonien: dix ans de résidence en Nouvelle-Calédonie suffiront désormais pour participer aux élections provinciales, ont affirmé les neuf «sages». Cette interprétation de l'accord de Nouméa, signé en mai 1998, n'est pas celle du FLNKS, qui redoute que l'immigration des métropolitains vers leur île ne les condamne à une perpétuelle minorité. En échange de la notion de «citoyenneté» calédonienne, qui a pour socle le droit de vote, les indépendantistes ont fait des «sacrifices» allant à l'encontre de leurs revendications. «Accepter l'accord de Nouméa n'a pas été facile. Que l'on élargisse le corps électoral et c'est le coeur de l'accord qui cesse de battre», explique un militant.

Une solution. Au gouvernement, Rock Wamytan, président du FLNKS, demande que soient respectés «l'esprit et la lettre» de l'accord. Les propositions de Lionel Jospin, étudiées ce week-end, lors de la convention du FLNKS, n'ont pas satisfait les indépendantistes. Une solution serait d'accrocher le wagon du corps électoral calédonien au train de la future réforme constitutionnelle, prévue pou