Menu
Libération

Strauss-kahn entame son déminage fiscal. La gauche espère beaucoup, mais le budget 2000 sera serré.

Article réservé aux abonnés
publié le 9 avril 1999 à 0h39

Dominique Strauss-Kahn entame son tour de chauffe fiscal.

Discrètement, en homme averti. Il y a trois mois, la polémique sur la baisse de l'impôt sur le revenu a rendu l'atmosphère brûlante entre la majorité et le gouvernement. Des précautions ne sont pas superflues, car, cette année, côté prélèvements obligatoires, le ministre de l'Economie a de la dynamite sous les pieds. Des bâtons à mèches lentes. Prenez la taxe d'habitation. En juillet 1998, Lionel Jospin avait promis la révision de bases locatives vieilles de 1970. Au nom de l'équité et de la justice sociale. Depuis, cette réforme a été repoussée deux fois, officiellement pour cause d'embouteillage parlementaire. On la pensait enterrée, mais Matignon n'en démord pas, la refonte de cet impôt sera au menu du budget 2000. Difficile pour DSK d'y couper. Autre réjouissance à l'horizon: la réforme des cotisations patronales. En septembre 1998, furieuse de ne pas avoir obtenu les baisses de charges sur les bas salaires qu'elle préconisait, Martine Aubry inscrivait le principe de cette réforme dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale. Le dossier devra donc passer devant les députés cet automne. Et ce n'est pas fini. Lors du débat parlementaire sur le budget 1999, le Parti socialiste avait fermement rappelé au gouvernement sa volonté de poursuivre les baisses ciblées de TVA, notamment sur les travaux dans le bâtiment. Le gouvernement s'était à l'époque retranché derrière la réglementation européenne. Or, ce co