Le Parti socialiste lance officiellement sa campagne aujourd'hui à
la Mutualité à Paris. Ce démarrage tombe en plein conflit du Kosovo qui a révélé de profondes divergences à gauche. La liste conduite par François Hollande n'échappe pas à la règle, puisqu'elle accueille en bonne place les amis de Jean-Pierre Chevènement, hostiles aux frappes de l'Otan. Le numéro un minimise. Sur le Kosovo, il y a davantage de cohésion entre l'Elysée et Matignon qu'au sein de la majorité. Cela vous préoccupe?
C'est plutôt rassurant que, sur un conflit de cette importance, il y ait une unité de l'exécutif. Mais sur une question aussi essentielle que le recours à la force, il est naturel que des débats traversent l'ensemble des familles politiques de la majorité, comme de l'opposition. C'est là l'honneur des démocraties. Pour le PS , j'ai le sentiment d'une grande cohérence sur la position du gouvernement. C'est pour moi l'essentiel. Pour ce qui concerne nos partenaires, j'observe à la fois les contradictions qui traversent la liste que conduit Robert Hue, ce qui prouve la mutation du PCF et l'union des Verts sur la logique de l'intervention, ce qui n'allait pas de soi, compte tenu de leurs traditions politiques. Quant au Mouvement des citoyens, j'ai trouvé que le silence de Jean-Pierre Chevènement n'était pas plus assourdissant que celui de Philippe Séguin.
Avec la durée, ces désaccords ne risquent-ils pas d'empoisonner gravement le climat dans la majorité?
A mesure que le conflit se prolonge, q