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Libération

Les Verts brident l'ardeur de Cohn-Bendit et Mamère.Le parti refuse l'image de «va-t-en-guerre».

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publié le 12 avril 1999 à 0h40

Des Verts, on a entendu les «inquiétudes» de Dominique Voynet

exprimées en Conseil des ministres le 31 mars; les grandiloquences de Noël Mamère autour du thème «mourir pour le Kosovo»; les appels à l'intervention terrestre de Daniel Cohn-Bendit. On a même pu compter quelques Verts parmi les manifestants parisiens contre l'intervention de l'Otan. Du coup, il y a brouillard sur le discours.

Pourtant, la position des Verts français est plus clair que celle de leurs cousins allemands, pétris de pacifisme et de plus en plus mal à l'aise. Ils étaient favorables en 1992 à une intervention en Bosnie, comme ils le sont cette fois pour le Kosovo. Et ce, au nom de la défense des peuples opprimés, des droits de l'homme et du droit d'ingérence. Mais voilà, très vite, les images de la guerre ont contrarié ces vues. Les frappes n'étant plus un coup d'arrêt mais un accélérateur de l'exode, le doute s'est installé.

Alors, les Verts ont mis sur pied «la conférence téléphonique». Ils en ont déjà tenu trois, qui durent chaque fois une bonne heure. Voynet en son ministère, Cohn-Bendit sur son portable, Jean-Luc Bennahmias au siège des Verts, et les députés dans leur bureau ou leur circonscription. Marie-Hélène Aubert, députée d'Eure-et-Loir, et membre de la commission des affaires étrangères, en a profité pour dire ce qu'elle avait sur le coeur à Cohn-Bendit et Mamère: «C'est très bien d'être indigné, et généreux. mais de là à dire "vas-y l'Otanet "y a qu'à envoyer les forces terrestres" Il est ir