La famille «républicaine» vient de s'enrichir d'une troisième
sous-espèce. Au sein de la fondation Marc Bloch qui regroupe «souverainistes» de droite, fédérés derrière la bannière de Charles Pasqua et de son mouvement Demain la France, et ceux de gauche, plutôt dans la mouvance chevènementiste , un troisième hybride, plutôt inattendu, est né. Il s'agit des «trotsko-républicains»: une quinzaine de membres de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), dont François Morvan, militant depuis vingt-cinq ans dans l'organisation sous le pseudonyme de «Dietrich», et présenté souvent comme l'héritier du courant «pabliste» (1), ont décidé de rejoindre les rangs de la fondation Marc-Bloch qui brandit haut et fort l'étendard de la souveraineté nationale plutôt mal porté à l'extrême gauche.
Riposte. Dans un texte à paraître demain dans le bulletin de liaison de la fondation, ils défendent «une république autogérée (") sphère où chacun, quelles que soient ses origines sociales, culturelles, ethniques, est l'égal des autres. Cette égalité est garantie non seulement par des droits individuels, mais par un espace public à la fois politique et social qui repose sur une communauté de destin et d'histoire». Pour cette poignée de militants, qui se réclame de la «gauche radicale», mais en rupture de ban avec les partis qui l'incarnent, la seule riposte face à l'Europe libérale passe par la défense du cadre républicain. «La LCR a renoncé à se battre au fond sur le problème du libéralisme et gard