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Libération

Budget 2000: les marchandages sont ouverts. Seuls l'Environnement, la Justice et l'Education devraient voir leurs crédits augmenter.

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publié le 15 avril 1999 à 0h44

Guerre dans les Balkans ou pas, le grand oeuvre annuel du

gouvernement ne souffre pas de retard. Aujourd'hui, à l'issue d'une réunion des ministres, Lionel Jospin ajustera définitivement les grandes orientations économiques du budget 2000 et transmettra par écrit ses recommandations à chacun des membres du gouvernement. Par ces lettres dites «de cadrage», le Premier ministre donne le feu vert officiel aux discussions de marchands de tapis qui, chaque année, s'engagent entre les ministères «dépensiers», prêts à batailler pour augmenter leur enveloppe de crédits, et le gardien des cordons de la bourse de l'Etat, le ministère de l'Economie et des Finances.

Pas plus de 0,2%. Les semaines qui viennent promettent quelques poussées d'adrénaline. Car, à Matignon, le credo est à la sagesse budgétaire. Alors que les dépenses de l'Etat ont progressé de 1% (hors inflation) dans le budget 1999, elles ne devront pas croître de plus de 0,2% dans le budget 2000. Un petit rien qui aurait pu être un rien du tout. Mais Matignon, in extremis, a décidé de consacrer les économies réalisées sur la gestion de la dette publique (de l'ordre de 5 milliards de francs) pour arrondir les fins de mois de ministères nécessiteux ­ la Justice et l'Education ­ ou pluriels comme l'Environnement. Dominique Voynet devrait ainsi échapper au serrage de boulon général: ses crédits pourraient croître de 5% à 10%. «Il faut voir" De toutes façons, les lettres plafonds ne partiront pas avant le résultat des élections eu