La question avait le mérite d'être triviale: «Que faire pour que la
prise de décision politique, économique et sociale ne reste pas le quasi-monopole des hommes?» La réponse est arrivée, samedi, sous la forme nettement plus diplomatique d'une «déclaration» signée par les représentants de chacun des Etats membres de l'Union européenne. Les Quinze s'engagent, entre autres, «à prendre et à soutenir les mesures appropriées qui permettront d'atteindre l'égalité réelle» entre les femmes et les hommes. Et, pour ce faire, promettent un «combat quotidien», qui «fait appel à la transparence, à la mise en évidence et à l'élimination de toutes les discriminations directes et indirectes».
Réticences. Il a fallu les trois jours de la Conférence européenne de Paris sur le thème «Femmes et hommes au pouvoir» pour en arriver là, et il n'a pas été possible d'aller plus loin. La France n'a pas réussi à vaincre les réticences britanniques, néerlandaises et espagnoles à l'adoption d'un «plan d'action» d'une trentaine de mesures plus concrètes. Il paraît que ce n'est que partie remise, quelques gouvernements ayant encore besoin de «réfléchir» un peu avant de donner leur accord.
«Exemplaire». Invité à clôturer la conférence, Lionel Jospin a annoncé que la France appliquerait sans attendre un «plan national d'action sur l'égalité des chances» dans tous les domaines. La fonction publique devra être «exemplaire», les jurys de concours administratifs et les instances de promotion seront «plus largement f