Et boum et badaboum. Le cataclysme provoqué dans l'opposition par la
démission de Philippe Séguin de la présidence du mouvement gaulliste n'est pas près de s'estomper. Et la droite n'aura pas trop de la semaine pour régler son pas pour les européennes. Pressé de répondre aux appels à l'union lancés par Nicolas Sarkozy, président du RPR par intérim, et par Alain Madelin, son homologue de DL, François Bayrou a posé une série de conditions à une liste unique qui ressemblent quasiment à une fin de non-recevoir. Invité de TF1, le président de l'UDF a affirmé: «Il y a deux cohérences» à droite, avant de sommer les dirigeants RPR et DL de «choisir» entre la vision «hors saison» défendue par Charles Pasqua d'une «Europe des Etats nations» et celle d'une Europe fédérale, d'une «Europe en train de se fédérer».
Les enchères n'étant pas assez hautes, il n'a pas formellement dit oui à la proposition, faite quelques minutes plus tôt sur Europe 1 par Nicolas Sarkozy, d'une réunion tripartite avec Alain Madelin en milieu de semaine pour mettre au point «un programme commun», «un programme très simple: toute la politique européenne de Jacques Chirac». «Je ne suis pas intéressé pour faire une belote à trois ["]. Je ne veux plus les unions bidons, les tripatouillages, les crocs-en-jambe et les petites saletés de tous les jours», a-t-il assené. «Pompiers» de l'union. Le chef de l'Etat et Nicolas Sarkozy ont tout tenté ce week-end pour arriver à cette liste unique. L'ancien paria des chiraquiens,