Bruno Mégret aime les femmes. Il l'a crié hier après-midi à environ
300 personnes, dont une bonne moitié d'intéressées, au théâtre de Neuilly (Hauts-de-Seine) où se tenait une convention des femmes du FN-MN. «Le mouvement national a besoin de vous pour participer à l'oeuvre de renaissance nationale», leur a-t-il lancé en promettant de leur «accorder toute leur place». Mais pas n'importe laquelle: «Que les femmes ne cherchent pas à jouer aux hommes et les hommes aux femmes, que chacun joue son rôle!» Pour le leader d'extrême droite, s'il ne s'agit pas de «renvoyer les femmes à leurs fourneaux», il convient de souligner que leur «dimension maternelle, familiale et nataliste est essentielle: la nier, c'est nier la réalité et les lois naturelles». Rejetant la parité et l'instauration de quotas en faveur des femmes dans la vie politique, «parce qu'après les quotas de femmes viendront les quotas ethniques, les quotas d'âge et les quotas de minorités», Mégret a plaidé pour le développement du temps partiel et la création d'un «revenu maternel» laissant «le choix aux femmes entre leur activité de mère de famille à plein temps et une activité professionnelle». Un peu plus tôt, son épouse, Catherine, maire de Vitrolles, avait résumé ce cruel dilemme: «Je suis charnellement consciente que chaque heure que je donne aux Vitrollais, je la prends à mon fils Audouin et à ma fille Bertille"» Avant de souligner le devoir d'obéissance auquel doit se conformer la femme mégrétiste: «Il y a deux