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Libération

Lionel Jospin ne veut pas de vague avec l'outre-mer. Matignon cherche à éviter les polémiques sur ces dossiers.

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publié le 20 avril 1999 à 0h44

Le gouvernement a-t-il un projet pour l'outre-mer? Dans une tribune

publiée, fin mars, par le Figaro, trois anciens ministres RPR des DOM-TOM, Bernard Pons, Dominique Perben et Jean-Jacques de Peretti, stigmatisaient la «grande indigence de la politique» gouvernementale à leur égard. Selon eux, «la gauche plurielle ne s'intéresse pas à l'outre-mer, elle s'en accommode faute de mieux et, au moins pour certains de ses représentants, s'en séparerait probablement sans beaucoup de regrets»" Chasse gardée. Si l'heure n'est, à l'évidence, pas au largage des «confettis de l'empire», Matignon n'affiche pas pour autant une ambition très lisible pour les DOM-TOM: une kyrielle d'ordonnances pour modifier le droit local, une mission en cours pour «approfondir la décentralisation» dans les DOM, des rapports sur une énième relance du développement économique local, enfin la promesse d'une «grande loi d'orientation» au Parlement à la fin de l'année" Il est vrai que l'outre-mer reste une chasse gardée de l'Elysée et que le PS n'y dispose que de faibles relais (un seul des 35 parlementaires des DOM-TOM est un socialiste pur jus). Depuis son arrivée à Matignon, en juin 1997, Lionel Jospin ne s'est rendu que dans un seul des DOM-TOM, la Nouvelle-Calédonie. Un voyage incontournable puisqu'il s'agissait de sceller le succès politique de l'accord de Nouméa sur l'avenir institutionnel du territoire et de commémorer le neuvième anniversaire de la disparition du leader kanak, Jean-Marie Tjibaou. Comm