La droite joue à cache-cache. Multiplie les réunions. Et ne se
trouve pas. Ce qui rend hilare Philippe Séguin, terré dans son bureau de l'Assemblée nationale. Toute la journée d'hier, les instances dirigeantes du RPR, de l'UDF et de DL ont pesé le pour et le contre d'une liste d'union aux européennes. Sans illusion, devant la fin de non-recevoir des centristes qui ont apporté leur «soutien total» à François Bayrou. Du coup, Nicolas Sarkozy, président du RPR par intérim, se prépare à rouler en tandem avec son homologue de DL, Alain Madelin. Sans enthousiasme.
Décidé à aller vite, Sarkozy a réuni, à 10 heures, le conseil politique du mouvement gaulliste. Instaurée vendredi dernier, quelques heures après la démission de Séguin, cette nouvelle structure, exclusivement chiraquienne, comprend le président du Sénat Christian Poncelet, ceux des groupes de l'Assemblée nationale et du Sénat, Jean-Louis Debré et Josselin de Rohan, ainsi qu'Alain Juppé. Pas de divergence de vues sur la stratégie à suivre. Les uns et les autres estiment que les conditions posées par François Bayrou sont inacceptables, que le responsable UDF veut la rupture, que ça ne sert à rien de courir derrière lui, sauf à vouloir casser définitivement le RPR. Ce parapluie refermé, Sarkozy, qui reçoit l'aval pour conduire avec Alain Madelin une liste RPR-DL, s'empresse d'en ouvrir un autre en convoquant pour aujourd'hui le bureau politique. Manière, cette fois, de ménager la susceptibilité des séguinistes, fortement aga