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Libération
Interview

Claude Goasguen, député de Paris et porte-parole de Démocratie libérale. «Nous sommes libérés des alliés incertains».

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publié le 22 avril 1999 à 0h24
François Bayrou oppose une fin de non-recevoir à la proposition de DL et du RPR d'une liste commune aux européennes. Qu'en pensez-vous?

Cette décision ne m'a pas étonné. On voyait bien depuis le début que le président de l'UDF voulait faire liste à part. Il aurait simplement pu se dispenser de laisser l'ambiguïté planer pendant quelques semaines et de nous donner des leçons de morale. Bayrou a dit qu'il refusait la belote à trois (avec Alain Madelin et Nicolas Sarkozy, ndlr). Visiblement, il préfère jouer au poker menteur. Cela dit, je suis soulagé de la clarification opérée et de voir les centristes assumer la responsabilité de la division. Cela nous a permis, après quelques jours de discussions, de lancer les bases d'une reconstruction entre le RPR et DL. Cette rénovation, nos électeurs l'attendent depuis la dissolution de 1997.

Quelle forme prendra cette recomposition?

Celle d'un partenariat durable qui ira bien au-delà des européennes. Il ne s'agira pas d'un accord entre deux personnes, Madelin et Sarkozy, mais d'une alliance entre deux formations politiques qui aboutira à la création d'une entité de droite, libérale et moderne.

Le RPR et DL fusionneront donc en un nouveau parti?

Partenariat ne veut pas dire fusion et nouveau parti. Nous garderons notre identité propre. Je souhaite simplement que ce partenariat soit caractérisé par la clarté, la rénovation, la présence aux compétitions électorales sans compromission, une opposition sans louvoiement. La dynamique de la campagne des européennes sera un temps fort de l'élaboration de ce partenariat avec le RPR. Ce que nous voulons, c'est devenir ensemble le socle dur de l'opposition, son noyau le plus large.

Finalement, le départ de Philippe Séguin vous rend service?

Ce n'est pas Philippe Séguin qui est respons