Menu
Libération

Front commun contre la guerre en Serbie. LO a rejoint la LCR sur l'autodétermination du Kosovo.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 avril 1999 à 0h25

Au début de la campagne de la liste LO-LCR, Alain Krivine n'hésitait

pas à commencer son intervention en réclamant que face à «l'état d'urgence» provoqué par le chômage et la misère, la France entre en guerre contre ces deux fléaux. Mais la guerre, la vraie, a rattrapé le discours des deux candidats «100% à gauche».

«Les travailleurs n'ont pas de patrie.» Du coup, la dénonciation des «entreprises qui font du profit et licencient quand même» s'est effacée devant les problèmes de politique internationale. Dès le début des frappes, la LCR a adopté une position claire, dénonçant «les bombardements de l'Otan et les tueries du régime de Milosevic» et réclamant «l'autodétermination pour le Kosovo». Si LO a également fustigé «l'agression impérialiste», elle n'a pas eu un mot en revanche sur la possibilité pour le peuple kosovar de disposer de lui-même. Une position normale pour ces internationalistes qui estiment que «les travailleurs n'ont pas de patrie». L'émergence de la question nationale dans la Yougoslavie de l'après-Tito n'a été le fait, pour les amis de Laguiller, que de «quelques privilégiés qui voulaient s'arroger, qui un pouvoir local, qui un pouvoir sur leur entreprise, qui un pouvoir sur leur région». Bref, une revendication des classes dominantes contraire aux intérêts des travailleurs. D'ailleurs, lors de la première manifestation contre les bombardements de l'Otan organisée le 26 mars à l'initiative du Mouvement pour la paix, de l'appel des 100, du PCF, de la LCR et