La répartition des aides publiques aux partis politiques pour 1999,
nerf de la guerre pour la campagne des élections européennes, a subi peu de variations par rapport à 1998. Comme chaque année depuis 1995, leur montant global s'élève à 526,5 millions de francs. La moitié de cette somme est répartie, au prorata des suffrages recueillis aux législatives de 1997, entre les formations qui ont présenté des candidats dans au moins 50 circonscriptions. L'autre moitié est répartie en fonction du nombre d'élus de chaque formation au Parlement. Les modifications, minimes, intervenues par rapport à 1998 proviennent essentiellement des faibles gains ou pertes enregistrés par les grandes formations aux sénatoriales de septembre et aux législatives partielles organisées l'an dernier. Principaux bénéficiaires de ces aides en raison de la victoire de la gauche en 1997, le PS et le PRG perçoivent conjointement 169 millions de francs, soit 0,5 million de plus qu'en 1998, grâce au gain de trois sièges aux sénatoriales. Viennent ensuite, par ordre décroissant, le RPR (112,90 MF, +1,3), l'UDF et DL (105 MF, inchangé), le PCF (40,60 MF, inchangé), le FN (41,10 MF, -0,3), qui a perdu dans une partielle à Toulon son seul siège de député, et les Verts (11,70 MF, +0,3). Toutes les autres formations perçoivent moins de 10 MF. L'aide versée au FN restera bloquée jusqu'à ce que la justice ait tranché le conflit qui oppose Jean-Marie Le Pen à Bruno Mégret sur leur droit à utiliser le nom et les biens d