Direction, la réserve. Pour Philippe Séguin, c'est l'Assemblée
nationale. Claquemuré dans son bureau du Palais-Bourbon, le député des Vosges a retrouvé la quiétude au lendemain de sa démission de la présidence du RPR. Il répond à son courrier et se prépare à refaire quelques petites visites dans sa circonscription. A nouveau, il est «très détendu, très soulagé, très caustique», aux dires d'un de ses proches, et peut regarder «les autres faire des ronds dans l'eau». Au moins jusqu'au résultat des européennes, le 13 juin au soir. D'ici là silence, même s'il entend soutenir la campagne de Sarkozy, qui lui a succédé à la tête du mouvement et à celle de la liste RPR-DL. Il devrait d'ailleurs envoyer samedi un message dans ce sens au conseil national du RPR. Ensuite, vacances. Déconfiture. «L'onde de choc de sa démission a provoqué des séismes en chaîne. Ce n'est pas fini. Il attend de voir qui restera encore debout après», remarque l'un de ses fidèles. La mystique du recours sur fond de recomposition de la droite. En cas de déconfiture de l'opposition, l'ancien président de l'Assemblée ne désespère pas d'apparaître comme le seul leader crédible. Voilà pour le long terme. Pour le moyen, il attend l'automne et l'élection du prochain président du RPR avec la ferme intention de flinguer la candidature éventuelle des chiraquiens de choc. Que ce soit Alain Juppé, Jean-Louis Debré ou Bernard Pons. Il accuse ces trois-là de tous les maux. Et ne porte plus dans son coeur Charles Pasqua,