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Libération

A l'UDF: «Punaise, qu'est-ce que ça fait du bien!».Les centristes goûtent aux plaisirs de l'autonomie.

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publié le 26 avril 1999 à 0h27

Bis repetita. Les centristes ont découvert le plaisir. Et ils n'ont

plus l'intention de s'en passer. Le conseil national de l'UDF s'est réuni, hier, à Paris pour confirmer la décision de François Bayrou d'aller seul aux élections européennes. Un remake du conseil national du 7 février à Bordeaux. Entre-temps, il est vrai, Philippe Séguin a abandonné la tête de liste commune du RPR et de Démocratie libérale. Prudent, le patron de l'UDF a donc préféré consulter une nouvelle fois ses cadres. Précaution inutile: les centristes, remontés à bloc, l'ont encouragé à en découdre. Avec la foi de ceux qui reviennent de loin, les ténors du parti se sont livrés à quelques heures d'autosatisfaction.

Virilité retrouvée. A l'UDF, il y en a pour tous les goûts: les enthousiastes et les coincés, les revanchards et les sereins. Avec un sentiment partagé: celui de faire partie de la même famille, celle des piétinés. Didier Bariani, président fort en gueule de la fédération UDF de Paris a, d'entrée, donné le ton de cette virilité retrouvée: «Nous ne serons plus jamais les supplétifs de quiconque et les faire-valoir de personne.» Plus mesuré, François Bayrou a, lui, tenu à démontrer que son initiative allait in fine donner du tonus à la droite. «L'opposition va quitter les habits couleur muraille. Enfin, on va pouvoir donner aux projets leur place, aux idées la reconnaissance qui leur est due», a-t-il expliqué dans son discours de clôture. Il a dessiné les contours de la future opposition: «Je me