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Libération

Le parti du Président se met au pas derrière Sarkozy.Le RPR a enterré le séguinisme et consacré son nouveau chef samedi.

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publié le 26 avril 1999 à 0h27

Une grand-messe pour catharsis. Et un sacre. Samedi, vite fait bien

fait, Nicolas Sarkozy a enterré Philippe Séguin et s'est imposé comme le président du RPR avec l'onction du chef de l'Etat et l'ovation ­ «Nicolas, Nicolas!» ­ des 1 300 cadres et élus du mouvement qui, il y a encore deux ans, le conspuaient. Une belle revanche. Et une vraie reprise en main, au nom d'un slogan s'affichant sur fond bleu derrière la tribune où s'alignent tous les pontes du gaullisme: «Ensemble». D'abord derrière Jacques Chirac. Ensuite derrière lui. Et personne entre. L'heure est à la mobilisation, alors que la bataille européenne s'annonce rude. «Maintenant, il faut foncer. Sans perdre une minute», clame Alain Juppé. Patrick Devedjian, député-maire d'Antony, se charge de l'oraison funèbre de Séguin: «Au RPR, c'est comme dans le chant des partisans: "Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place.» Le nouveau président, plus guère «par intérim», se charge des fleurs: «Je ne veux plus de convois mortuaires.»

Leçon aux séguinistes. Survolté, Sarkozy a d'autres chats à fouetter. Et d'abord ramener «l'unité» dans un mouvement profondément déchiré et déboussolé par la démission du député des Vosges. «Il me revient de nous débarrasser de ce soupçon qui a tellement empoisonné le travail de reconquête», reconnaît l'ancien balladurien, avant de donner une leçon de réalisme aux séguinistes entrés en dissidence. «Il ne peut, il ne doit y avoir d'opposition ou de différends entre le RPR et son fonda