Charles Pasqua n'est pas malheureux de la démission de Philippe

Séguin de la présidence du RPR. Elle retire toute caution gaulliste à la liste RPR-DL. Et lui permet de surfer dans les sondages. Invité, hier, du Grand Jury RTL-le Monde, l'ancien ministre de l'Intérieur a simplement regretté que le geste du député des Vosges «arrive si tard». «Il s'est mis en réserve de la République et il a bien fait», a-t-il remarqué en évoquant le score médiocre que pourrait faire Nicolas Sarkozy aux européennes. Pas un mot sur le nouveau président par intérim du RPR. Pasqua a seulement «pris acte» de sa nomination qui est une «affaire de parti», sous-entendu aux antipodes des dogmes gaullistes. Rendant hommage à la démarche du président de l'UDF François Bayrou, qui a «pour lui le mérite d'annoncer clairement les choses», Charles Pasqua a appelé le député-maire de Neuilly, qui fait désormais «alliance» avec le président de DL Alain Madelin, «à sortir du flou». Tout comme les socialistes. En aucun cas, a précisé le président du conseil général des Hauts-de-Seine, il n'entend voir ses voix être «additionnées» à celles de l'opposition, le 13 juin au soir, comme l'a souhaité Bernard Pons, le président de l'Association des amis de Jacques Chirac. Avec 13% des suffrages dans le dernier sondage Ipsos pour le Point (1), le duo Pasqua-Villiers talonne la liste RPR-DL, qui n'obtient que 16% des intentions de vote. La liste UDF arrive derrière avec 10%. «C'est très mauvais d'utiliser les européennes