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Libération

Robert Hue plie pour ne point rompre. Les désaccords sur le Kosovo ne provoqueront pas de rupture avec le gouvernement.

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publié le 26 avril 1999 à 0h27

Robert Hue fait subir à la gauche plurielle le régime de la douche

écossaise. Jeudi, martial, le secrétaire national avait assuré que les communistes prendraient «leurs responsabilités» en cas d'attaque terrestre en Yougoslavie. Une menace sur la participation des ministres PCF du gouvernement. Robert Hue voulait être pris en compte et, par anticipation, faisait connaître son hostilité à toute intervention au sol des forces de l'Otan: «Je suis convaincu que notre voix sera entendue», espérait-il dans une interview à Midi Libre. Hier, il a battu en retraite: «Si on quitte le gouvernement, il n'y a plus de gauche plurielle. Lionel Jospin s'en va. Je n'ai pas envie de faire ce cadeau à la droite», a-t-il juré en toute bonne foi lors de l'émission Polémiques, sur France 2. «Nous n'avons pas envie de partir du gouvernement.» Et de rectifier le tir sur une mauvaise interprétation de ses propos: «Prendre ses responsabilités, c'est tenter d'infléchir les choix du gouvernement.» Ouf! Car, selon lui, il existe «mille moyens de prendre ses responsabilités quand on est dans la majorité. Pourquoi démissionner quand on est plus efficace dans un gouvernement? Les Français nous ont élus pour cela». Ce qui ne l'a pas empêché de pousser un coup de gueule en forme de dépit: «On prend des décisions, on nous met devant le fait accompli», a-t-il dit, pour regretter que l'adoption du nouveau concept de l'Otan l'ait été sans consultation du Parlement.

Reste qu'en soufflant ainsi le chaud et le froi