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Libération

Sarkozy à la recherche du temps perdu. Accompagnée de Madelin, la nouvelle tête de liste RPR-DL s'est lancée dans la bataille électorale.

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publié le 27 avril 1999 à 0h28

Campagne, phase 2. La parenthèse Séguin refermée, Nicolas Sarkozy,

son successeur par intérim, et Alain Madelin, président de Démocratie libérale, ont lancé hier le deuxième round dans la course aux européennes. Le numéro un et le numéro deux de la liste RPR-DL tentent de faire oublier le désastreux effet de l'abandon de Philippe Séguin. Avec une contrainte: faire du neuf avec du vieux.

C'est dans les locaux de l'Alliance pour la France (éphémère entente entre le RPR, DL et l'UDF) qu'ils ont présenté leur matériel de campagne. Nouvelles plaquettes, nouvelles affiches, réalisées à la va-vite, qui reprennent les thèmes élaborés entre l'ancienne tête de liste et le député-maire de Redon.

Sarkozy et Madelin, «deux amis de dix ans, très heureux de travailler ensemble», ambitionnent de donner «un formidable coup de jeune à l'opposition», selon les termes du premier. «Nous allons mener une campagne du coeur, de la force et du dynamisme, une campagne turbo», a indiqué l'ancien ministre du Budget d'Edouard Balladur. Et de préciser: «Notre credo européen est sans ambiguïtés, clair et déterminé. Nous parlerons de l'Europe et de la France et nous serons les seuls à parler des deux». Fustigeant «l'ultranationalisme» de Charles Pasqua et de Philippe de Villiers et «l'ultra-européanisme» de François Bayrou, Nicolas Sarkozy, survolté, a estimé que seule la liste RPR-DL incarnait «l'alternance aux socialistes. François Hollande sera notre premier adversaire». «L'Europe, il faut la construire,