L'affaire est aujourd'hui bordée et le juge d'Ajaccio Patrice
Camberou va avoir toutes les peines du monde à aller plus loin. Les trois gendarmes écroués lundi, et qui vont être rejoints par leur collègue sorti de l'hôpital, s'accrochent à une ligne de défense dont il sera difficile de les faire bouger. C'est le problème avec les officiers de gendarmerie: ils sont très au fait de la procédure et ont un sens suffisant de la hiérarchie pour savoir se taire. Le colonel Henri Mazères, son lieutenant et l'adjudant-chef du GPS (Groupe des pelotons de sécurité) ont demandé le report, probablement à demain, du débat contradictoire devant le juge d'instruction, pour «préparer leur défense». Ils ont fait appel à des avocats du continent, nient énergiquement avoir fait brûler la paillote et entendent bien s'en tenir à leur version.
Tous alignés. «Il y a eu un petit peu de flottement au début de la garde à vue, note une source proche du dossier. Les gendarmes du GPS ont donné des informations contradictoires, puis le colonel a donné sa version et ils se sont tous alignés dessus, style droit dans les bottes.» Pour le colonel Mazères, les trois membres du GPS étaient «en mission légère de surveillance» sur la plage de Cotti-Chiavari, ils se sont approchés du restaurant Chez Francis, dont la porte était ouverte, et quand le capitaine Norbert Ambrosse est entré, tout a flambé. Le parquet, pas plus que le juge, n'a été satisfait de ces explications. Le colonel, patiemment, a répété sa version