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40% des lycéens parisiens ont déjà fumé un joint.

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Depuis 1991, la consommation de cannabis s'est banalisée, révèle une étude.
par Sofiene Sow
publié le 29 avril 1999 à 0h30

Ça roule fort à Paris. 40% des lycéens parisiens ont déjà consommé au moins une fois du cannabis. On s'en doutait un peu. Une étude rendue publique hier par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) portant sur l'usage par les lycéens de la capitale des drogues dures et douces le confirme. Conduite en 1998 auprès de 875 lycéens par l'Institut national de recherche pédagogique (INRP) et l'université Paris-X- Nanterre, elle conclut à la «banalisation» de la consommation de cannabis. La comparaison entre cette enquête parisienne et une étude nationale de 1997 fait apparaître que la consommation est sensiblement plus importante dans la capitale: environ 30% des jeunes reconnaissent avoir «occasionnellement» fumé du cannabis. Fils de bourgeois. Les chercheurs de l'INRP distinguent les «expérimentateurs» épisodiques des fumeurs plus réguliers. Concernant les seconds, ils soulignent que «les usages fréquents de cannabis ont beaucoup augmenté entre 1991 et 1998, alors qu'ils étaient restés remarquablement stables entre 1983 et 1991». Ainsi, 9% des lycéens parisiens scolarisés en 1998 avouent un usage relativement important (au moins dix fois dans le mois). L'étude dresse le portrait-robot du consommateur: c'est un garçon, fils de bourgeois plutôt «tolérants», et dont la maman est active et intello. La profession de la mère influe davantage que celle du père: «Les jeunes dont la mère est cadre ou exerce une profession intellectuelle sont davantage enclins à l'exp