Les associations d'aide aux plus démunis sont mécontentes. Et elles
profitent du débat sur la couverture maladie universelle pour le faire savoir. L'objet de leurs récriminations: l'absence d'ambition dans la mise en oeuvre de la loi de lutte contre les exclusions. Neuf mois après son adoption en juillet dernier, l'application de ce texte souffre de «retards» et de «faux pas», estime la Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réadaptation sociale), qui regroupe les organismes privés oeuvrant en faveur des plus démunis. «La déception domine.» Ainsi, des décrets importants concernant la mise en place d'un observatoire de la pauvreté ou encore d'un conseil national de lutte contre l'exclusion n'ont été publiés qu'au mois de mars. Résultat: aucune de ces instances n'a pu commencer ses travaux. Sur le terrain «la déception domine» aussi. Les personnes en grande difficulté ont toujours autant de mal à obtenir un logement ou à accéder à l'emploi" En partie parce que les dispositifs de réinsertion imaginés par la loi ont du mal à être mis en mouvement. Il en va ainsi de Trace (Trajet d'accès à l'emploi), qui doit permettre aux jeunes de 16 à 25 ans en situation «d'exclusion professionnelle» de s'insérer dans le monde du travail. Ce dispositif alterne les périodes de formation et de travail. Pour la Fnars, les jeunes les plus désocialisés demeurent en grande partie à l'écart du dispositif (places limitées, système de rémunération complexe"). Concernant l'accue