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Libération

Le débat sur la couverture maladie universelle à l'Assemblée. La droite sème la zizanie à gauche.

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publié le 29 avril 1999 à 0h49

Faute de pouvoir ­ ou de vouloir ­ empêcher le vote en première

lecture à l'Assemblée nationale de la loi sur la couverture maladie universelle (CMU), l'opposition a pris depuis deux jours un malin plaisir à tenter de déstabiliser la majorité de gauche. Elle l'a fait en utilisant toute les ressources de la procédure parlementaire: exception d'irrecevabilité et question préalable mardi soir, motion de renvoi en commission hier. Ce travail de sape, sur au moins deux points importants du projet, le plafond de 3 500 francs et l'ajout au texte par le gouvernement de diverses mesures sans grand rapport avec le projet, rejoint les états d'âme des communistes, des Verts, et même de certains députés socialistes.

Sujets qui fâchent. Sur un sujet qui rencontre la sympathie de 70% des Français, les élus de droite ont bien sûr multiplié les précautions oratoires. «Qui pourrait s'opposer, reconnaissait mardi soir Bernard Accoyer (RPR), en défendant l'exception d'irrecevabilité sur ce texte, à une volonté de faire que l'accès aux soins ne soit pas interdit à ceux qui n'ont pas assez d'argent?» «Nous avons les mêmes objectifs», renchérissait Jean-François Mattei (Démocratie libérale) en posant la question préalable. Deux motions rejetées, comme devait l'être hier soir le renvoi en commission proposé par l'ancien ministre des Affaires sociales, le centriste Jacques Barrot. Mais l'occasion à chaque fois de s'étendre sur les sujets qui fâchent dans les rangs de la gauche plurielle.

A commencer pa