Menu
Libération

Accord de principe sur la CMU à l'Assemblée. L'opposition a renoncé à multiplier les amendements.

Article réservé aux abonnés
publié le 30 avril 1999 à 0h31

Le principe d'une couverture maladie universelle (CMU) a été adopté

hier. Les députés ont voté les modalités de mise en place d'une assurance complémentaire gratuite pour tous ceux dont les ressources sont inférieures à 3 500 F par mois. Il ne restait plus en fin de soirée qu'à débattre des mesures diverses que le gouvernement a accolées à son projet de loi.

Intérêt commun. La discussion a été rondement menée: pour des raisons différentes, députés de la majorité et de l'opposition ont tacitement convenu qu'il était de leur intérêt commun de ne pas s'enliser dans une bataille d'amendements une fois les positions de principe affirmées. Les premiers voulaient que le vote final intervienne au plus vite ­ dans la nuit de jeudi à vendredi ou au plus tard mardi prochain ­ afin que le projet entre symboliquement en application au 1er janvier 2000. Les seconds de leur côté ne tenaient pas à s'enferrer dans un débat qui les met en porte-à-faux avec leur électorat. Comme l'avait malignement souligné Martine Aubry mercredi soir, 68% des sympathisants RPR et 78% de ceux de l'UDF sont favorables à la CMU (1).

Grand écart. La ministre des Affaires sociales répondait à son prédécesseur Jacques Barrot (UDF) qui, à l'issue de la discussion générale, proposait une motion de renvoi en commission. Un projet insuffisamment préparé? «Je me suis appuyée sur le travail réalisé par deux fonctionnaires qui travaillaient sous votre autorité: ce texte n'a donc pas été bâclé», a rétorqué Martine Aubry. Et d