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Libération

Chirac, quatre ans d'Elysee et rien à fêter. La popularité du Président est au zénith, mais la droite est en ruine.

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publié le 7 mai 1999 à 0h54

Quatre ans déjà. Dont deux de cohabitation. Le bilan présidentiel de

Jacques Chirac est mitigé. Grâce à la guerre du Kosovo, le chef de l'Etat, qui fête aujourd'hui son élection à l'Elysée, peut faire valoir à nouveau ses prérogatives sur celles de Lionel Jospin. Et rêver de reconquête pour gommer son échec de la dissolution de juin 1997. Sa cote de popularité est au zénith. Et celle de son Premier ministre pourrait souffrir de l'affaire de la paillote corse. Mais le Président se montre incapable, depuis des mois, de créer une dynamique à droite lui permettant de rebondir. Depuis le début de l'année, il essuie même échec sur échec. L'opposition se présente en ordre dispersé aux européennes. Et le RPR a du mal à se relever après le séisme provoqué par la démission de Philippe Séguin. Plus grave: quand il a claqué la porte de la rue de Lille et de la liste RPR-DL, le député des Vosges s'est permis de dénoncer dans sa lettre de rupture «les conséquences des errements du passé» ou les «nouvelles stratégies suicidaires inspirées par des sondages de popularité trompeurs». Manière de montrer du doigt l'entourage présidentiel et Bernard Pons, président de l'Association des amis de Jacques Chirac. Chaises vides. Par ses déclarations à répétition, l'ancien ministre des Transports a réussi à pousser Séguin vers la sortie. Et à mettre le feu au RPR. Les banquets qu'il organise aujourd'hui, pour le 4e anniversaire de la victoire présidentielle de Chirac, risquent de compter pas mal de