Le tandem RPR-DL aux européennes roule. A grands coups de parité
pour oublier la sortie de route de Philippe Séguin. Après deux semaines de tractations «assez faciles», Nicolas Sarkozy et Alain Madelin ont présenté, hier, les 87 noms de leur liste pour le scrutin du 13 juin. Pour être au goût du jour, le président du RPR par intérim a insisté sur «la féminisation extrêmement importante» de ce panel: «Sur les 10 premiers, il y a 5 candidates, sur les 30 premiers, 15 sont des femmes et il y en a 48 sur les 87 candidats.» Quatre de plus pour bien «montrer» que l'opposition s'est enfin mise au goût du jour. Mais si on calcule en places éligibles (les 20 premières), elles sont seulement 8 à avoir une chance de se retrouver à Strasbourg. La parité est un combat" Nouveauté recyclée. Le député-maire de Neuilly a avancé deux autres critères pour cette liste: la régionalisation et le «gigantesque» renouvellement des candidats. «Sur les 20 premiers, les trois quarts sont des nouveaux», a-t-il noté. Alain Madelin a renchéri: «Ces noms inconnus sont des espoirs pour l'avenir, des pions placés pour le futur.» Ce qui doit être nuancé. La numéro 3, Margie Sudre, passée par le secrétariat d'Etat à la Francophonie avant d'être balayée aux législatives et aux régionales, a été imposée par Jacques Chirac, au grand dam de la fédération RPR de la Réunion, dont le responsable a démissionné. Valéry Giscard d'Estaing, favorable à une liste d'union conduite par Séguin, a vu lui aussi ses souhaits e