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Libération

Doutes et frictions chez les mégrétistesAlors que la campagne ne décolle pas, la présence de Marie-Caroline Le Pen est contestée.

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publié le 10 mai 1999 à 0h56

Pendant que le paquebot lepéniste continue de s'enfoncer, la

chaloupe mégrétiste prend l'eau de toutes parts. 3% selon le dernier sondage Ipsos-le Point (1), 2% seulement pour la dernière enquête Louis-Harris-Valeurs actuelles (2), la liste FN-MN de Bruno Mégret reste engluée bien en deçà de la barre fatidique des 5% de suffrages exprimés qui donne droit à des élus au Parlement européen et au remboursement des frais de campagne par l'Etat. Pour faire face à la morosité qui gagne son camp, Mégret, si prompt à s'enthousiasmer d'une enquête qui le donnait à 6% il y a quelques semaines, n'a rien trouvé de mieux que de saisir la commission des sondages «pour demander une vérification approfondie» de l'enquête de Louis-Harris. Et le président du FN-MN de réveiller le fantasme lepéniste d'une «tentative de manipulation politique de l'opinion».

Il faut dire que face au risque de marginalisation qui les menace, ses partisans commencent à s'affoler. Et à contester leur chef de file. Certains regrettent qu'il n'y ait pas de véritable directeur de campagne et que Mégret, fort de son expérience en la matière, prenne tout en main avec l'appui du délégué général Jean-Yves Le Gallou. D'autres déplorent un «activisme un peu brouillon sans vraie ligne directrice». Certains enfin reprochent au patron du FN-MN d'avoir décidé seul de la composition d'une liste européenne terne qui se contente de reproduire les principales instances du parti.

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