Nouméa correspondance
A la nage. Pour atteindre les urnes et participer aux élections des Assemblées des trois provinces et du Congrès du territoire, certains inscrits se sont jetés dans les rivières en crue qui, dans le nord du pays, ont barré la route aux électeurs de quelques tribus isolées. Avec un taux de participation de l'ordre de 75%, les Calédoniens ont confirmé hier, lors des élections provinciales, le RPCR dans sa position de parti majoritaire du territoire (1). Le rassemblement de Jacques Lafleur reste le maître incontesté de la province Sud, regagne le terrain perdu aux élections de 1995 dans le Nord et se maintient dans les Iles. Mais avec 24 sièges sur 54 au Congrès de Nouvelle-Calédonie, le parti anti-indépendantiste n'obtient pas la majorité absolue qu'il avait réclamée à son électorat. Cet échec relatif explique, sans doute, le mutisme, hier soir, de Jacques Lafleur, qui a fait part de son intention de prendre du recul de la vie politique calédonienne. Fragmentation. En dépit de ses divisions (Libération du 8-9 mai), le FLNKS ressort de ce scrutin sans trop de casse. Avec 18 sièges, il reste la deuxième force politique du territoire. Dans la province Sud, il a éliminé les indépendantistes modérés de la FCCI, que le RPCR s'était choisie comme interlocuteur privilégié. Dans la province Nord, le FLNKS garde la prééminence dans ce fief indépendantiste. Mais fragmenté en trois listes, il voit l'Union calédonienne (UC), principale composante du FLNKS, devancée p