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Libération

Sarkozy, l'ami retrouvé de Chirac. Il s'est invité in extremis à la soirée parisienne des fidèles du Président.

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publié le 10 mai 1999 à 0h57

Ce n'est pas toujours drôle, les anniversaires. Vendredi soir, dans

le XVe arrondissement de Paris, pour le quatrième dîner anniversaire des Amis de Jacques Chirac, Xavière Tiberi, deux heures durant, a dû endurer à sa table Jacques Toubon, auteur d'un putsch manqué contre son époux. A la table 72, Hafid, 20 ans, étudiant en droit, avait été invité par Claude Chirac, «une amie d'amis». Venu pour «nouer des contacts intéressants», il s'est retrouvé coincé aux côtés de Yoyo, une chanteuse de rue, fan de Jean Tiberi. Un cadre de l'Aérospatiale balladurien et sa femme béninoise s'étaient laissé traîner au dîner par un «ami» militant du XVIe dans l'espoir de s'amuser un peu. «Balladur s'est sabordé, Sarkozy a trahi, Séguin a pété les plombs, Chirac est au moins capable de nous réunir», disaient-ils.

Pour 250 F par personne, tous ont eu droit à l'ambiance brésilienne et à l'ivresse de frayer avec le gratin du RPR. «La presse raconte n'importe quoi, j'ai lu que Sarkozy ne devait pas venir. C'est vous, les journalistes, qui inventez les divisions», se rengorgeait François, du Lions Club. Jusqu'en fin d'après-midi, l'attachée de presse de Bernard Pons, président des Amis de JC, ignorait que le président par intérim du RPR serait de la fête. Elle avait donc distribué aux journalistes le discours initial de son patron dans lequel il saluait «ceux qui n'ont jamais varié, ceux qui placent la fidélité en amitié au premier rang des vertus politiques». Pendant que des danseuses brésiliennes