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Libération

Corse: Jospin le repos du pompier. La droite peine à trouver une stratégie commune dans l'affaire de la paillote.

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publié le 12 mai 1999 à 0h58

Petite accalmie dans le stress gouvernemental. Rassuré par les

derniers développements judiciaires de la crise corse, Jospin a respiré un peu, hier, lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. Comme la semaine dernière, il a pourtant été mis à rude épreuve par l'opposition.

«La vérité». La droite, tout en peinant à trouver une stratégie commune et claire, continue à souffler sur les braises de la paillote. Toutes les questions des trois groupes RPR, DL et UDF ont porté sur le dossier corse. François Fillon, député gaulliste de la Sarthe, a ouvert le feu. Prudent («Je suis prêt à vous croire, j'ai envie de vous croire. Nous ne demandons la démission de personne»), il a exigé «la vérité». Et son collègue Jean-Luc Warsmann (Ardennes) de réclamer, dans la foulée, le «compte rendu intégral de la réunion interministérielle» ayant abouti, le 14 mai 1998, à la création du GPS.

Egalement décidé à «parler avec mesure et gravité», l'ancien ministre UDF Hervé de Charette a interrogé le Premier ministre: «Quand les hauts responsables de l'Etat commettent des fautes, les hommes politiques qui les nomment et les dirigent n'ont-ils pas une responsabilité?» Nettement plus agressif, Laurent Dominati (DL, Paris) a joué le donneur de leçons sous les huées de la gauche: «Que signifie pour vous assumer la responsabilité politique? La Commission de Bruxelles a donné sa démission pour beaucoup moins que ça.» Lionel Jospin avait déjà répondu: «Je n'ai pas peur du jugement de l'opinion pub