On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Avis aux fans de
François Bayrou, Hors des sentiers battus, autoportrait hagiographique de l'ancien ministre de l'Education nationale, est paru hier (Hachette, 98 F). Extraits.
L'enfance. «Je suis né, je vis, j'habite et je travaille dans la même région des Pyrénées, dans le même village où a vécu ma famille depuis des générations, où mon père et ma mère étaient agriculteurs. ["] J'ai vécu une enfance comme nul ne pourrait l'imaginer aujourd'hui. Nous apprenions à nager dans la rivière, nous gardions les vaches, bâton à la main, les rues étaient sans voitures, et les enfants de 8 ans se voyaient confier des troupeaux imposants sans que nul ne ressente la moindre crainte.» «J'ai été timide, j'ai bégayé, beaucoup et longtemps, j'ai été un petit garçon qui ne pouvait pas parler.» «Avant d'avoir 8 ans, je savais que je ferais de la politique ["] Je voulais être Robin des Bois dans la forêt de Sherwood.» L'entrée en politique. Je suis arrivé dans ce «monde politique sans relations, sans connaître littéralement personne dans ce milieu, sans argent, bien entendu, sans parti fort, sans reconnaissance». «Du point de vue des idées, j'ai l'impression d'avoir toujours eu une boussole juste.» La mort. «J'y pense beaucoup, tous les jours. Je vais sur la tombe de mon père. Je vais voir mon père dans sa tombe.» La religion. «Je n'ai pas d'opinion individuelle ou personnelle ["] Je récite le Credo d'un bout à l'autre et je ne le commente pas. J'