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Libération

«Coluche l'a rêvé, Robert Hue l'a fait».Les mille personnes du comité de soutien à la liste PCF se sont réunies.

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publié le 14 mai 1999 à 0h59

Robert Hue n'a pas loué son smoking de printemps. Cette année, il ne

grimpera pas les marches du palais des Festivals à Cannes. «C'est à cause de la campagne, sinon j'y serai allé.» Il y a, là-bas, dit-il, plein de gens simples et pauvres qui mordent sur leurs congés payés pour rester coincés derrière les grilles et voir passer les vedettes. Il y a, là-bas aussi, trop de paillettes et de robes du soir pour une authentique campagne de communiste.

Mais Robert Hue n'est jamais sevré, jamais rassasié d'être en illustre compagnie. Alors, mercredi soir, dans son local de campagne, il s'est fait sa petite Croisette à lui. Il tenait à faire savoir que 1 000 personnes se pressent pour figurer sur son comité de soutien.

A ses côtés, Roger Hanin, dont il a fait la grande figure de ses supporters. «Roger m'aide beaucoup. Il tourne beaucoup aussi. Il a tourné toute la journée, je crois que c'était un nouvel épisode de Navarro"» Aux «amis journalistes», il promet: «Vous pourrez solliciter du comédien, de l'acteur au ministre"» Sa petite fiche entre les mains, son sourire gourmand au coin des lèvres, il égrène: «On me signale l'arrivée de"» Le peintre Kijno emprunte un drôle de chemin qui démarre en pleine guerre d'Algérie, passe par les usines Renault un jour de mai 68 et arrive à Hue: «Je voulais te dire, Robert, je suis là à cause de toi, de toi, de toi. Il y a des gens qui me rassurent.» L'écrivain Didier Daeninckx raconte: «Mon grand-père était élu communiste du Front populaire, il n'a