Ethnicisation de la société, dilution de l'Etat-nation, coup de poignard dans le dos de la langue française" Georges Sarre, président délégué du Mouvement des citoyens (MDC), se veut le gardien du temple républicain face au cheval de Troie du «communautarisme» que symbolise, à ses yeux, la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. Le député chevènementiste a pris la tête d'une fronde de personnalités de gauche et de droite, regroupées en partie dans la Fondation Marc-Bloch qui se pose en défenseur des valeurs de la République. Dans un appel, ils demandent au Premier ministre de renoncer à la Charte et aux parlementaires de voter, le cas échéant, contre sa ratification.
Appel. Georges Sarre a rallié plusieurs députés de l'opposition dont les RPR Robert Pandraud et Jacques Myard et l'UDF Arthur Paecht. L'appel s'orne d'une trentaine de signatures, où figurent les écrivains Edmonde Charles-Roux, Dominique Noguez, Paul-Marie Coûteaux et Jean Dutourd, la sociologue Evelyne Sullerot, ou le directeur de recherche au CNRS Pierre-André Taguieff. A en croire Georges Sarre, l'application de la Charte reviendrait à «remettre en question la notion même de peuple français qui, depuis la Révolution, est le fondement de la citoyenneté». Convaincu que les régionalistes et les autonomistes «demanderont demain que l'on redessine la carte administrative de la France en fonction de l'existence des particularismes régionaux», il voit se profiler «un département Flandre distinct du