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Libération

Vers des lendemains qui bougent au PCF. Un changement de nom est envisagé à terme par Robert Hue.

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publié le 15 mai 1999 à 1h02

Les élections européennes se prolongeront après le 13 juin. Dans sa

course à la modernisation du Parti communiste, Robert Hue entend bien poursuivre le mouvement enclenché durant la campagne. En ligne de mire: le XXXe congrès du PCF, qui se tiendra en janvier ou en février 2000 à Martigues, à côté de Marseille. Avec, en bout de course, un changement de nom du Parti communiste français? Trop tôt pour l'affirmer, mais, selon un responsable de la Place du Colonel-Fabien, «c'est la logique, à terme». La liste européenne à double parité (hommes-femmes, communistes-non-communistes) pourrait ainsi préfigurer ce que Robert Hue appelle de ses voeux: une «force communiste» pour les prochaines années.

«Espaces citoyens». «Ça ne s'arrêtera pas le 13 juin», promet Fodé Sylla, ancien président de SOS-Racisme, numéro 5 sur la liste Bouge l'Europe. D'autres, comme Nadia Amiri, militante antiraciste (12e position), se disent prêts à «travailler» avec les communistes, sans pour autant adhérer au parti. Cela suffit sans doute au bonheur de Robert Hue. «Que dit-on aux candidats le soir du 13 juin? Au revoir? Non, il y aura des élus, qui seront apparentés au PCF; à d'autres, on demandera de nous rejoindre. Enfin, il y en a que nous devrons associer à notre travail, à travers les espaces citoyens élargis», explique un responsable communiste. «Adhérer, je ne suis pas contre, répond l'architecte Roland Castro (85e position). Si le PCF bouge, pourquoi pas? Travailler avec des non-communistes, ça fait