«Une plus grande autonomie de gestion» pour la Corse, a réclamé José
Rossi après l'affaire des paillotes, rallumant le débat sur le statut de l'île. Le président de l'Assemblée territoriale estime qu'il faut aller aujourd'hui au bout de la logique institutionnelle enclenchée par les statuts Defferre puis Joxe. «La désillusion est beaucoup plus forte que si nous étions dans une situation de droit commun, explique-t-il. La Corse dispose d'une architecture institutionnelle particulière, mais l'Assemblée territoriale n'a pas le pouvoir d'adapter les législations nationales aux spécificités insulaires. Nous avons le bocal mais sans le contenu. Ou bien nous lui donnons une consistance, ou bien il faut en revenir au droit commun.»
Rappel à l'ordre. Un débat de fond ou un simple appel du pied aux élus nationalistes de l'Assemblée territoriale? Trois jours après la manifestation unitaire à Ajaccio, le président du parlement insulaire se défend d'apporter de l'eau au moulin des quatorze organisations qui ont appelé à ce défilé. «Il s'agit juste d'ouvrir ce débat et de voir si, au sein de l'Assemblée territoriale, une majorité est capable de se dégager pour dire: voici le statut que nous souhaitons à l'intérieur de la République française», se justifie-t-il. Ces déclarations lui permettent néanmoins de se concilier les bonnes grâces des huit élus de Corsica Nazione, proche du FLNC Canal-historique, conduit par Jean-Guy Talamoni huit voix qui lui ont assuré son élection au fauteuil de p