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Libération

La CGT campe sur le 1er janvier 2000La confédération attend de la fermeté sur le temps de travail.

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publié le 18 mai 1999 à 1h04

Pas de délai. Pour la CGT, les 35 heures doivent s'appliquer au 1er

janvier 2000. Bernard Thibault, secrétaire général, et Maryse Dumas, numéro 2 de la confédération, l'ont rappelé solennellement hier. La Confédération générale du travail restera «ferme» sur «le respect de l'échéance du 1er janvier 2000» pour l'entrée en vigueur légale des 35 heures dans les entreprises de plus de 20 salariés. Au Medef, qui, le mois dernier, réclamait une application en douceur et étalée de la réduction du temps de travail, Thibault a répondu: «Non! Le temps, c'est de l'emploi.» Et de rappeler que le «patronat nous a d'abord fait perdre notre temps en s'opposant au principe même des 35 heures ["], puis en nous envoyant le cuirassé Potemkine de l'accord UIMM (métallurgie, ndlr) et maintenant, il réclame une pause.» On notera au passage qu'à la CGT le cuirassé Potemkine est devenu une référence négative.

«Réveillon». Pas de pause donc, mais réalisme oblige: une «transition». «On sait bien, explique Maryse Dumas, qu'on ne se couchera pas le soir du réveillon à 39 heures par semaine pour se réveiller le 1er janvier subitement à 35 heures.» Sans rien dévoiler de ce qu'ils sont prêts à céder, les dirigeants de la CGT ont laissé entendre qu'ils n'étaient pas opposés à «laisser du temps aux entreprises pour négocier» des accords, voire renégocier ceux qui ont déjà été signés. Car la CGT espère bien que la seconde loi qui doit régler les problèmes laissés en suspens par celle du 13 juin 1997 sera «fer