Chaud devant. Un mois après l'incendie, par des gendarmes du GPS, de
la paillote Chez Francis près d'Ajaccio, l'opposition a décidé de déposer une motion de censure contre la politique gouvernementale en Corse. Ça sera fait dans les prochains jours. Question de timing. La droite ne veut pas que le débat soit programmé la veille du pont de la Pentecôte. Mais plutôt au lendemain. Avec l'espoir que, d'ici là, l'enquête judiciaire aura apporté son lot de révélations. Le RPR, après avoir privilégié, en accord avec l'Elysée, la stratégie du harcèlement lors des questions d'actualité, les mardis et les mercredis à l'Assemblée nationale, s'est finalement rangé à la suggestion de l'UDF et de DL. Et défend maintenant l'attaque frontale contre Lionel Jospin. «La responsabilité politique doit être posée, celle de celui qui a nommé et mal choisi, de celui qui devait contrôler et n'a pas contrôlé, de celui qui devait inspirer la stratégie et qui s'est trompé», a expliqué, dimanche soir, sur RTL, le président du RPR par intérim, Nicolas Sarkozy. Un de ses proches explique: «Ça ne sert plus à rien de jouer les pitbulls à l'Assemblée.» De La Réunion, François Bayrou, qui mène la campagne des européennes pour l'UDF et entend se démarquer de la concurrence, s'est aussitôt «réjoui de cette évolution du RPR». Et d'ajouter: «Cela prouve qu'un diagnostic juste et une volonté ferme finissent toujours pas convaincre.» Hier, Philippe Douste-Blazy, président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, s'