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Le Pen rapatrie Judas, poètes et harkis. Hier à Sète, il présentait sa liste aux européennes.

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publié le 18 mai 1999 à 1h04

Précision. Suite à notre article d'hier, Jean-Marie Le Pen nous

précise qu'il n'a pas eu d'«altercation» avec l'hôtelier de Sète qui accueillait le banquet du FN. C'est en effet le trésorier de sa campagne, Jean-Michel Dubois, qui a dû négocier ce qu'il appelle un «accord à l'amiable» pour régler la note par chèque «dans les trois jours».

Sète envoyé spécial Une mise en scène de l'iconoclaste Jean-Claude Martinez, une interprétation de l'indéboulonnable Jean-Marie Le Pen, le tout sous une météo de mégrétiste: le président du FN a présenté hier la composition de sa liste européenne juché sur un promontoire surplombant le port de Sète (Hérault). Sous une pluie battante et par un vent violent, il a égrené, devant une cinquantaine de ses proches, détrempés et transis de froid, une «équipe de combattants politiques» sans surprise (lire Libération d'hier) qu'il veut «liste de réconciliation nationale et de rassemblement des Français». Derrière le député européen villiériste sortant Charles de Gaulle, petit-fils du Général, au deuxième rang, on trouve le conseiller régional du Var, Sid Ahmed Yahiaoui (10e), «porte-parole des Français oubliés, harkis et pieds-noirs», et deux anciens responsables de l'OAS, Jean-Jacques Susini (25e), patron de la fédération des Bouches-du-Rhône, et Pierre Descaves (27e), conseiller régional de Picardie. Récompensant les animateurs de «la résistance au putsch des félons», comme son directeur de campagne, Jean-Claude Martinez (3e), ou son gendre Samuel Ma