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Libération

Giscard, le mieux nuisant de la droite. Il appelle à l'union, mais courtise Sarkozy et pas Bayrou.

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publié le 20 mai 1999 à 1h06

Clermont-Ferrand, envoyée spéciale

Rapide, efficace et précis. Valéry Giscard d'Estaing, ancien président de la République et fondateur de l'UDF, est décidément passé maître dans l'art du lancer de couteaux. Pour fêter les vingt-cinq ans de son accession à l'Elysée en 1974, il s'est offert, hier, une petite fête en recevant Nicolas Sarkozy, tête de liste RPR-DL aux élections européennes en son fief de Chamalières (Puy-de-Dôme). Un adoubement express (une heure et demie), juste le temps nécessaire pour faire flipper le candidat des centristes, François Bayrou. L'ambitieux et le revanchard ont savouré leur plaisir.

Rigolards. Giscard avait mis, pour l'occasion, les petits plats dans les grands: café et petits fours, «comme on reçoit les amis», dixit Sarkozy. Après un rapide entretien dans son bureau, il a conduit le candidat gaulliste, au volant de sa Citroën noire, sur le chantier de son «joujou», Vulcania, futur musée du volcan. Et les deux de poser, rigolards, sur un promontoire dominant le chantier. C'est à l'abri de la pluie, dans un préfabriqué, que Giscard a mené la charge: «Je vous encourage à prendre une nouvelle initiative en faveur de l'union, tendez la main, a-t-il déclaré à son invité, proposez la fusion des deux listes de l'opposition sur la base d'une proportionnelle équitable, et vous en prendrez la tête.» Selon lui, tous les obstacles à une liste unique sont désormais «levés». Le président du RPR par intérim l'avait auparavant assuré qu'il se «rapprocherait, dè