Ils tenaient leur slogan. Un «tous ensemble» en version socialiste.
Soit une brochette de tout-puissants d'Europe allant d'estrade en estrade, de pays en pays, pour dire leurs promesses et leur capacité à les tenir. Une démonstration de force, en somme. Ce soir, donc, au Palais des Sports de Naples, François Hollande et Lionel Jospin viennent prêter main-forte à Massimo D'Alema, chef du gouvernement italien, et à Walter Veltroni, patron du PDS. Le 27 mai, à Paris, sont annoncés Gerhard Schröder, l'Allemand, Tony Blair, le Britannique, Massimo D'Alema, l'Italien, Mario Soares, le Portugais, Felipe Gonzalez, l'Espagnol, et Viktor Klima, l'Autrichien. Tous socialistes, plus ou moins pratiquants. Le 4 juin, au Portugal, les leaders sociaux-démocrates s'entoureront d'intellectuels. Le 7 juin à Berlin, le chancelier allemand et le Premier ministre français discuteront avec des jeunes à la Maison Willy-Brandt, siège berlinois du Parti social-démocrate allemand. Ainsi, la photo de famille sera-t-elle faite. Mais avec la pose un peu raide et le sourire souvent forcé de ces photos-là.
Fiasco de lancement. Par chance, la campagne européenne intéresse encore si peu que personne ne s'est rendu compte que le premier des meetings prévus, en Espagne à la mi-avril, avait tourné au fiasco. François Hollande venait à Madrid pour parler devant 2 000 personnes, il s'est retrouvé devant 500. Au moins est-il à peu près rassuré sur les festivités parisiennes de la semaine prochaine, les plus attendu