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Libération

Affaire Erignac: une nouvelle pièce au puzzle.

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Les sept interpellations de vendredi pourraient se révéler décisives pour l'enquête. D'un indice à l'autre, retour sur le jeu des pistes.
publié le 22 mai 1999 à 1h07
(mis à jour le 22 mai 1999 à 1h07)

Ils ne disposent plus que de cette voie. Après des mois d'hésitations et de surveillance, les policiers et les juges antiterroristes ont décidé d'exploiter la dernière piste de l'enquête sur l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, le 6 février 1998. Ils ont interpellé vendredi matin dans la région d'Ajaccio quatre militants nationalistes de longue date et trois de leurs compagnes. Tous des proches d'Alain Ferrandi, aussitôt transféré à Paris, qui passe aux yeux des policiers pour le chef du groupe d'Ajaccio, au Sud, comme l'est, au Nord, le professeur Jean Castela qui croupit derrière les barreaux depuis le 18 novembre. Pour les policiers, leurs deux groupes constitueraient le noyau des militants qui ont tué le préfet: ces anciens du FLNC, qui ont pris depuis des années leurs distances, auraient voulu refonder le nationalisme par l'assassinat du représentant de l'Etat sur l'île. Evidemment, Alain Ferrandi se savait surveillé depuis l'arrestation de Castela, d'autant qu'un article du Monde de février dernier avait permis, sans le citer, de l'identifier. Chef de l'agence de location Hertz à l'aéroport d'Ajaccio, il savait que les policiers avaient glissé des balises sous sa voiture depuis des mois. Outre Ferrandi, les policiers ont arrêté hier Pierre Alessandri, ancien membre de l'exécutif de A Cuncolta, la vitrine légale du Canal historique, et aujourd'hui artisan parfumeur à Cargese, Didier Maranelli, comptable dans un hôtel de Cargese, et Marcel Istria, de Sagone, q