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Libération

Le souffle de Voynet sur la campagne de Dany. Dans le duo, la ministre joue la modeste.

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publié le 22 mai 1999 à 1h08

Besançon, envoyée spéciale.

Dominique Voynet préparerait-elle une nouvelle indéfrisable? Elle l'évoquait en souriant, vendredi soir, alors que lui venait aux oreilles une petite phrase de Daniel Cohn-Bendit prononcée un peu plus tôt: «Dominique me soutient comme Jospin soutient Hollande.» «J'ai les cheveux moins blancs et moins frisés, mais ça peut s'arranger, chacun sait que je change souvent de coiffure», a rigolé la ministre de l'Environnement, dont c'était à Besançon (Doubs) l'entrée dans la campagne européenne.

«Souffle» personnel. Elle avait probablement perçu le compliment que Daniel Cohn-Bendit lui faisait sans le savoir. Car c'est le Premier ministre, Jospin, qui, pour l'heure, fait le succès annoncé du premier secrétaire Hollande. Est-ce Dominique Voynet qui fera décoller les sondages trop stables de la tête de liste verte? Celui-ci déteste qu'on lui dise que l'entrée en scène de la ministre de l'Environnement, c'est le second souffle de sa campagne. Parce que cela, ce serait reconnaître que l'effet «Dany» n'est pas aussi décoiffant qu'annoncé. Alors toujours, Cohn-Bendit répond: «Non, elle apporte son souffle.»

Dominique Voynet, elle, fait la modeste: «J'apporte ma petite pierre. La campagne repose très largement sur les épaules de Dany.» Elle félicite le candidat pour ses débuts. «C'est une personnalité tonique et attachante, il pratique un beau jeu collectif, ce qui n'était pas gagné d'avance.» Les amabilités de la ministre cachent souvent quelques vacheries. Mais